et les premiers oiseaux kazakhs...
Côté naturaliste, ça nous change aussi... Le premier jour nous n'avons fait que 30 km, la faute aux oiseaux ! En quelques arrêts on a eu le droit a quelques roselins cramoisis, notre premier bruant à tête rousse, une famille d'hypolaïs bottées (photo)...
Sur la première centaine de kilomètres, la steppe était plantée de haies assez régulièrement. Les bruants ortolans étaient hyper nombreux, tout comme les pies-grièches à poitrine rose et les huppes.
Bruant ortolan
Huppe fasciée
On est en pleine période d'émancipation des jeunes, et on croise partout des oiseaux qui découvrent le monde qui les entoure.
Glaréole a ailes noires
Traquet pie
Pie-grièche a poitrine rose
Les rois de la steppe sont quand même les rapaces. Le paysage est mité par endroit par les lignes électriques, les rapaces s'en accommodent. En suivant la route on fait de très belles obs d'oiseaux posés sur les poteaux : Aigle des steppes, Aigle impérial, Pygargue a queue blanche (l'aigle le plus abondant au cours des 500 km), Buse féroce, Milan noir... On bouffe du rapace.
Buse féroce
Pygargue a queue blanche
On ne peut pas parler de la steppe et de ses oiseaux sans évoquer les grues demoiselles, un oiseau vraiment magnifique.
Malgré le fait que toute notre attention soit portée sur les oiseaux, on observe quand même quelques autres animaux (sans compter les moustiques), parmi lesquels ces mammifères étranges, omniprésents dans la steppe. Ce ne sont pas des écureuils, mais ça en a la taille, ce ne sont pas des marmottes, mais ça pourrait en avoir la tête. On les a donc très scientifiquement nommés les Marmureuils. A noter qu'ils ont une longue et fine queue et des pattes de gerbille.
On a fait une excursion en Asie une journée, en allant découvrir le lac salé d'Inder. Ça a été l'occasion de découvrir un paysage a couper le souffle, et une belle diversité de laridés avec goélands ichtyaètes, pontiques et cendrés, sternes hansels.
On en retiendra aussi notre retour vers l'Europe, quand en pédalant on a repéré devant nous sur la route un ganga / syrrhapte. Notre premier posé, on était trop contents. Rapide coup de jumelles, la pression monte, on pose les vélos pour sortir la longue-vue, et là une voiture nous double et s'arrête, entre l'oiseau et nous. Un flic en sort, et pour la première fois depuis qu'on a pris la route au KZ, décide de nous contrôler. Passeports, discussion... Le piaf s'est sauvé entre temps. C'est bien dommage...
On se penche aussi sur la botanique, un petit peu. On a constaté que le cannabis est ici une plante sauvage qui est parfois très abondante ! Marrant de la voir pousser le long de la route.